Belmondo a mal au crâne. Il gare sa grosse bagnole pile devant le 12 rue André del Sarte le temps pour lui d’aller juste à côté faire l’emplette d’un flacon d’aspirine et pour la bagnole de terminer l’escamotage électrique de sa capote tout ça sous l’oeil de Molinaro depuis le trottoir d’en face. Puis Fernand retourne se garer devant le « Petit chez soi », angle Feutrier, à dix mètres de là, bistrot parigot s’il en était. Il n’en est plus. On est en 1964.
Dix-huit ans plus tard, c’est Michel Heurtault qui occupe le 12. Il y entassera des tonnes de trucs, littéralement. Du papier et du vinyle, des pièces d’occasion plein d’expérience qu’il achète partout et qu’il empile, peu adepte du linéaire. Il baptisera son joyeux bazar le Rideau de Fer.
Le « Petit chez soi » a fort hélas disparu depuis des baux. Heureusement, le Rideau de Fer non. Jamais.
Aujourd’hui comme hier, Le Rideau de Fer (le nom de la boutique vient du fait authentique qu’elle en est équipée) accueille chaleureusement amoureux fous de vinyles et de BD alternstream du monde entier où ils trouvent ce qu’ils cherchent ou ce qu’ils découvrent plus les conseils avisés d’Olivier, Taulier compétent et détendu, qui a les clés de la crémerie depuis octobre 2010. Bienvenue à toustes.
Le Rideau de Fer a été créé en 1982 par Michel Heurtault (1947 – 2013)
